Gustave Le GRAY
LE GRAY Gustave | 1820-1884
En bref :
– Photographe officiel de la famille impériale sous Louis-Napoléon Bonaparte
– Introduisit en France l’usage des plaques au collodion humide, permettant des temps de pose rapides
– Ses photographies se distinguent dans la prise de vue inédite et dans l’art du tirage
J’ai compris que le photographe comme Le Gray
est à la fois un artiste et un savant. »
Alexandre Dumas
BIO EXPRESS
- Né en 1820 à Villiers-le-Bel, les parents de Gray le destinaient d’abord à devenr clerc de notaire.
- Porté par l’élan de la génération romantique, il convaint ses parents que son avenir se trouve dans la peinture et devient l’élève du peintre Paul Delaroche à l’École des beaux-arts où il rencontre notamment Jean-Léon Gérôme.
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Vivant mal de son art, il se tourne alors vers la photographie, probablement vers les années 1840. Il installe son atelier chemin de ronde de la barrière de Clichy (actuel boulevard des Batignolles), et enseigne la photographie à des élèves, dont Nadar et son frère Adrien.
- 1851 : Date charnière tant pour la photographie – la Société héliographique est fondée, ainsi que le journal La lumière (organe de presse de la Société héliographique et 1er périodique consacré aux expérimentations photographiques) – que pour Le Gray : il est choisi, avec Bayard notamment, par la commission des monuments historiques pour participer à la Mission héliographique.
- 1852-1857 : Le Gray photographie couramment les apparitions publiques de Louis Napoléon
- 1852 : Louis Napoléon Bonaparte fait un coup d’État et devient empereur. Le Gray reçoit des commandes officielles et photographie le souverain, l’impératrice Eugénie ou des manœuvres militaires à la gloire du nouveau régime, au camp de Châlons-sur-Marne dont il tire un reportage.
- 1854 : Le Gray est membre fondateur de la SFP (société française de photographie).
- 1855 : Création de la société Gustave Le Gray & C°.
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1856 : l’artiste part en Normandie et réalise alors sa première marine : Brick au clair de lune
- Les œuvres de Le Gray sont exposées en France et en Angleterre où ses spectaculaires marines rencontrent un vif succès auprès de l’aristocratie et des collectionneurs d’art
- 1860 : À la suite d’ennuis financiers, dissolution de sa société Gustave Le Gray & C° et départ pour la Méditerranée (Sicile, Syrie, Égypte) sur la goélette de son ami Alexandre Dumas, l’Emma, pour un voyage en Orient.
- 1864-1884 : Il s’installe au Caire et devient professeur de dessin des fils du khédive Ismaïl Pacha, vice-roi d’Égypte, puis à partir de 1869 donne des cours de dessin à l’école polytechnique du Caire.
- Il meurt à 63 ans, le 29 juillet 1884.
- 1999 : Ignoré jusque-là du grand public jusqu’à la vente, en 1999, de la collection d’André et Marie-Thérèse Jammes, où sa marine Grande Vague (1857), atteignit une enchère record et fit de lui le photographe le plus coté sur le marché.
J’émets le vœu que la photographie, au lieu de tomber dans le domaine de l’industrie, du commerce, entre dans celui de l’art. »
G. Le Gray
QUELQUES ŒUVRES
LES MARINES
- De 1856 à 1858, il réalise sur les côtes normande, méditerranéenne et bretonne, ses œuvres les plus célèbres : la série des Marines
- Il développe et utilise pour cela une technique particulière : la technique des ciels rapportés. En effet, à cette époque, il était difficile, à cause des différences de luminosité, de reproduire simultanément ciel et paysage. Le Gray contourne ce problème en réalisant des tirages en deux temps, à l’aide de deux négatifs (l’un pour le paysage, l’autre ensuite pour le ciel, d’où le terme de ciel rapporté) pour donner au paysage l’intensité dramatique qu’il souhaite.
La FAMILLE IMPÉRIALE
L’ARMÉE IMPÉRIALE
VOYAGES ET ORIENT
PORTRAITS
Sources : Wikipedia, Arago
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Crédits photo : Arago
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